If I start this column with Jeff Smith's Bone, it's not only because it's one of the best all-audience comics ever, but also because it's as far as I can recall the first comics I've ever read, at a time when I only swore by Japanese mangas mostly because of the way they were made (like television series with an always cliffhanger-ish end, etc). So if I today am that into American comics, it's because of this particular series !
Pourquoi commencer cette rubrique avec Bone ? Et bien parce que c'est le tout premier comics que je me souviens avoir lu ! C'est donc cette œuvre qui a posé les prémisses de ma passion pour la bande-dessinée américaine, une passion qui ne s'est toujours pas essoufflée.
But, what makes of this series a masterpiece ?First ; the plot. It begins with the split of the three big-nosed toon-like Bone cousins by a swarm of locusts, after they were exiled from Boneville (because of one of them, Phoney's, excessive ambition) and got lost in the middle of nowhere. Fone Bone (the main character), turns up alone in a forest where he's soon chased by hungry (and a little stupid) creatures, were-rats, before being saved by a dragon !! While no human being appeared since the beginning, follows Fone Bone's meeting with Thorn, a beautiful young teenager who lives with her grandma in a cabin in the middle of the woods. From that moment on, trouble will be on its way to reach the three Bones, numerous family secrets will be dug up, and as many questions ; who's the Lord of Locusts and why does he want to kill Phoney ? What relates Thorn to the dragons she sees in her dreams while her granny denies their existences ? Will Fone Bone tells Thorn he's in love with her ? Will they survive to the imminent journey that'll answer to those questions ?
Mais qu'est-ce qui fait de Bone une aussi bonne série ? D'une part, l'histoire. Prenant un point de départ simple (les trois cousins Bone exilés de leur ville à cause de l'ambition démesurée de l'un d'eux, Phoney, se retrouvent perdus à des kilomètres de chez eux) l'histoire prend très vite un tournant inattendu. Séparé de ses cousins par une nuée de sauterelles depuis plusieurs semaines, Fone, le personnage principal, est ensuite poursuivi par des monstres, les rats-garous, déterminés à faire de lui une bonne grosse quiche ! Des créatures auxquels il échappe de justesse grâce à... un dragon ! Il finit par rencontrer Thorn, une belle jeune fille vivant avec sa grand-mère dans une cabane au milieu de la forêt. Et c'est là que les ennuis commencent, l'arrivée de ces trois petits personnages déterrant de dangereux secrets et soulevant de nombreuses questions ; qui est le Seigneur des Criquets ? Pourquoi veut-il tuer Phoney ? Quel lien il y a t-il entre les dragons, que tous croient disparus, et Thorn ? Et enfin, est-ce que Fone Bone lui déclarera son amour ?
Much more deeper than it first looks, the comics offers a very pleasant duality, whether in the story or in the really elaborated background with for example the contrast between the cartoony Walt Kelly's like city guys and the new environment they fall and have to survive in while old conflicts are coming back to the surface. Particularly efficient, the characters' gallery introduces as many funny faces (like the unavoidable Smiley Bone) as hazardous and powerful others (the Lord of the Locust, the huge Rock-Jaw), of a mix of both, like the Big Red Dragon. At last but not least, the beautiful mise-en-scène that gives the impression of looking at a storyboard, or even watching a cartoon ! But one with such a dense plot and suspense (sometimes violent and very emotional, mixing topics as death, betrayal, legacy and war, but always with the little comedy that makes you have fun at the same time) that it can easily be seen as an ancestor of the Harry Potter-like literature, with a heroic-fantasy à la Tolkien touch, particularly at the end.
L'autre point intéressant de la bande-dessinée est sa dualité permanente ; que dire du contraste entre ses trois « gars de la ville » au design cartoon simple, de l'environnement rural, dangereux et très fourni dans lesquels ils tombent, rongé par des conflits qu'une trêve fragile se contente de masquer (pour les amateurs de japanime, pensez à
Strange Dawn). Que dire de la galerie de personnages hauts en couleurs tels Rock-Jaw l'immense puma, l'amusant Dragon rouge au regard blasé, l'hilarant Smiley Bone ou le terrifiant Seigneur des Criquets. Et que dire de l'alternance de moments sombres, parfois violents, parfois très émotionnels, et d'un humour tout public, du coup de crayon maîtrisé servant des pages si proches du storyboard qu'on a parfois l'impression de regarder un dessin-animé, et du suspense aussi efficace que celui de la plus tendue des séries fantastiques ! La densité de l'intrigue, abordant des thèmes comme la trahison, la mort, l'héritage et la guerre bien que destiné à un jeune public en font un ancêtre de la littérature
Harry Potter à la sauce J.R.R. Tolkien, en particulier vers la fin.
To put it in a nutshell, an excellent piece of art you're sad to see ending, as interesting for the youth as it is for an older audience who can enjoy its every subtleties. Read it in black & white if possible !
Bref, une oeuvre excellente, autant pour les plus petits que pour les autres. La récente réédition en couleurs vous permettra de (re)découvrir – bien que je préfère de loin la version originale !
Jeff Smith's Bone - 9 volumes - Scholastic (colors reedition) / Image Comics
Bone, de Jeff Smith - 9 volumes - Editions Delcourt
http://www.boneville.com/