122 | Power Bunnies


Since last month, I'm illustrating articles for the ComMedia, the magazine by the Communication students of the Université de Montréal. This first one was made for an article about the latest technology gizmo, Karotz, whose use is still blurry to me (they have wi-fi ? they read your messages ?) but which allowed me to draw some good kawaï as these gadgets are in the shape of colorful bunnies.
Depuis le mois dernier, je suis illustrateur pour le ComMedia, le magazine des éudiants en communication de l'Université de Montréal. Voici une illustration réalisée pour un article sur de nouveaux gadgets technologiques, les Karotz, dont l'utilité reste assez floue pour moi, mais qui m'a permis de réaliser du bon kawaï de derrière les fagots, ces gadgets ayant la forme de lapins.

BTW, as we're talking about technologic stuff with unclear usefulness, I'm now on Twitter, so if you care, follow me ! http://twitter.com/#!/kjfcomics
Au fait, puisqu'on parle de machins technologiques dont l'utilité est floue, je suis maintenant sur Twitter, alors, si vous avez autant de temps à perdre que moi, allez-y ! http://twitter.com/#!/kjfcomics

44 | Quarante-huit heures

In the Goethe Institute, comic-artists are tackling to make a book they're going to share out at the Expozine, about... "Walls" (it's soon the birthday of a famous wall fall). This is the 48 heures de la bande-dessinée. Nice surroundings for my really first field work for a soon-to-come story for Quartier Libre, allowing me to meet comics artists and watch them draw for the really first time in my life !! Felt kind of shyer than usual by those already-heard-names (Pascal Girard and others...). I met Vincent Giard, who said I could come there ask him questions, who is more bearded that expected ! :) I also could see Jimmy Beaulieu I hear a lot about on blogs and interviewed Julie Delporte (who won the first prize at the Francofête contest) and Delphine Bergeron who invited me to visit them at the Expozine !! Anyway, it was a really nice day ! Go to the blog, updated live by Delphine Bergeron, Laurence Lemieux et Michel Hellman (I was reading everyone's blog and I was reading his, Life in a Panel, when I realized he was sitting at the computer next to me, funny). Anyway don't miss their comics if you go to the Expozine (I will !)


Dans la bibliothèque de l'Institut Goethe, des bédéistes s'attèlent à réaliser un ouvrage dans le but de le distribuer à l'Expozine, avec pour thème le "Mur". Ce sont les 48 heures de la bande-dessinée. Ambiance relax pour mes toutes premières interviews de terrain pour un prochain article pour le Quarter Libre, qui m'a permis de rencontrer des auteurs de BD et d'en voir dessiner pour la première fois de ma vie !! Difficile de ne pas être intimidé par ses auteurs aux noms connus (Pascal Girard et plein d'autres...). J'ai rencontré Vincent Giard, qui m'avait permis de venir pour lui poser des questions, qui est plus barbu et chevelu que je le pensais ! :) J'ai aussi pu voir Jimmy Beaulieu dont j'entend souvent parler sur les blogs et j'ai interviewé Julie Delporte (celle qui a gagné le 1er prix du concours de la Francofête) et Delphine Bergeron qui m'a invité à venir les voir à l'Expozine !! En tous cas c'était une journée très sympa ! Allez voir le blog mis à jour en direct par les très talentueux Delphine Bergeron, Laurence Lemieux et Michel Hellman (c'est lui qu'on voit en arrière-plan ! j'étais en train de regarder tous les blogs et au moment où je lisais le sien je me suis rendu compte que c'était lui sur l'ordi à coté de moi, marrant). J'y suis allé, j'ai vu, je suis revenu !

KJF

38 | Connexion en cours / The Second Life of colleges


Et voilà !! Mon premier article pour le Quartier Libre + ma seconde illustration (mais première publié sur papier). Dites-moi ce que vous en pensez (et si possible, trouvez l'édition papier ou téléchargez le PDF, la présentation est bien mieux !)

Here ! My first article in the Quartier Libre was just published ! If you read French, read it and tell me what you think (and if you can, find the paper edition or download the PDF file, the page setting is nicer.)

33 | Up, up, up, hurray !!


As I still can't publish anything comics-related for the reasons I already explained previously, let's share some thoughts about the latest (and numerous – thanks to the summer) movies I've seen ! And what could start this column better than Up ? Every new Pixar movie being announced (rightly) like the animated event of the year, the movie (showed at the latest Cannes Festival) increased everyone's expectations. With reason ?

Ne pouvant toujours pas publier de nouvelles illustrations et bandes-dessinées pour les raisons qui ont déjà été dites et répétées dans les articles précédents, je vous propose de partager avec vous mes dernières (bonnes) expériences cinématographiques (nombreuses, l'été aidant) !
Et quoi de mieux pour commencer que Up (Là-Haut) ? Chaque nouveau Pixar étant annoncé (avec raison) comme le Messie, le film suscitait évidemment de grandes attentes de la part des cinéphiles que nous sommes. Ont-elles été satisfaites ?

Widow and aging, Mr. Frederiksen is a lonely and blasé man whose only link to his life's only love is a threatened-by-urbanism house and an old dream... Forced by the law to integrate a retirement home, he leaves with his house, attached to thousands of balloons, to settle down on the top of the South American falls his wife dreamed about. And an unexpected passenger, young medal-busting boy scout Russell. But meeting a mythical animal and the (talking) dogs that chase it will turn this amazing trip in the greatest adventure they ever lived...

Veuf et vieillissant, Mr. Frederiksen est un vendeur de ballons à la retraite dont les seuls liens qui l'attachent encore à l'amour de sa vie sont sa maison, menacée par des promoteurs immobiliers, et un rêve ; celui de partir s'installer au sommet d'une magnifique chute Sud-Américaine. Sommé d'intégrer une maison de retraite, il embarque avec lui son foyer, préalablement transformé en dirigeable grâce à des milliers de ballons, pour le voyage de sa vie... ainsi qu'un passager accidentel, Russell, jeune scout en quête d'un badge supplémentaire... Un voyage qui va se compliquer lorsque leur route croisera celle d'un animal mythique et d'une meute de chiens (bavards) chargés de le capturer...

It goes without saying, emotions and laughs are constantly demanded in this story that once again proves that art and screenplay's quality are no sinecure for the award-winning studio. While Wall-E surprised for its topic (that implied the extermination of the human race) and the Incredibles for its pretty mature tone, Up's underlaying themes (grief and loneliness) are what make it more than just a children entertainment. If the introduction is a little lengthly, but certainly not tears-free, that's only to make the rest even more surprising and breathtaking (just like Wall-E's and Ratatouille's first half-an-hour). Scenes enhanced by the 3D even though the movie (unlike others) really doesn't need those heavy glasses to be appreciated as what it is ; a little piece of joy.

Inutile de le dire, rires et émotions sont au rendez-vous dans ce long métrage qui prouve, si besoin en était, les qualités techniques et scénaristiques du célèbre studio. Si Wall-E surprenait par la gravité de la situation de départ (qui sous-entendait l'extermination de la race humaine) et les Indestructibles par le ton relativement adulte de l'intrigue, c'est le personnage principal et les thèmes abordés (le deuil, la vieillesse et la solitude) qui font de ce film bien plus qu'un simple divertissement pour enfants. L'introduction un peu longuette bien que pur moment d'émotion (attendez vous aux larmes) n'en rend la suite que plus étonnante et haletante (tout comme la première demie-heure de Wall-E ou le début « rural » de Ratatouille). que l'utilisation de la 3D souligne bien qu'elle ne soit pas nécessaire pour déguster comme il se doit ce pur moment de bonheur.


Up, by Pete Docter, Bob Peterson - 1h35 - a Disney / Pixar Studios Film

10 | Brainmen : les chercheurs

Here a work made to illustrate an article about French professors / researchers, published on Quartier Libre's website.
I enjoyed drawing it, and also the movie it parodies (Watchmen, of course) but I have to admit I was disappointed at the end, which differenciates quite a lot from the comics (more in the spirit than in the events but still). What do you think of it ? And while you're at it, please comment the picture !!



Voilà une illustration pour un article écrit par une amie que vous pouvez retrouver sur le site du journal Quartier Libre, au sujet des problèmes que rencontrent les professeurs-chercheurs en France. Je me suis beaucoup amusé à la faire...
L'occasion de parler du film Watchmen !! Sans vouloir en faire une critique longue et élaborée (déjà faite sur à peu près 90% des sites que je visite), je voulais juste dire que je l'ai beaucoup aimé mais j'ai été déçu par la fin qui, si elle reste dans les faits la même que celle du comics, diffère complètement dans son message ! Bref, dites-moi ce que vous en pensez, et commentez l'image tant que vous y êtes !

7 | Comics 2 Read : Bone

If I start this column with Jeff Smith's Bone, it's not only because it's one of the best all-audience comics ever, but also because it's as far as I can recall the first comics I've ever read, at a time when I only swore by Japanese mangas mostly because of the way they were made (like television series with an always cliffhanger-ish end, etc). So if I today am that into American comics, it's because of this particular series !
Pourquoi commencer cette rubrique avec Bone ? Et bien parce que c'est le tout premier comics que je me souviens avoir lu ! C'est donc cette œuvre qui a posé les prémisses de ma passion pour la bande-dessinée américaine, une passion qui ne s'est toujours pas essoufflée.

But, what makes of this series a masterpiece ?First ; the plot. It begins with the split of the three big-nosed toon-like Bone cousins by a swarm of locusts, after they were exiled from Boneville (because of one of them, Phoney's, excessive ambition) and got lost in the middle of nowhere. Fone Bone (the main character), turns up alone in a forest where he's soon chased by hungry (and a little stupid) creatures, were-rats, before being saved by a dragon !! While no human being appeared since the beginning, follows Fone Bone's meeting with Thorn, a beautiful young teenager who lives with her grandma in a cabin in the middle of the woods. From that moment on, trouble will be on its way to reach the three Bones, numerous family secrets will be dug up, and as many questions ; who's the Lord of Locusts and why does he want to kill Phoney ? What relates Thorn to the dragons she sees in her dreams while her granny denies their existences ? Will Fone Bone tells Thorn he's in love with her ? Will they survive to the imminent journey that'll answer to those questions ?
Mais qu'est-ce qui fait de Bone une aussi bonne série ? D'une part, l'histoire. Prenant un point de départ simple (les trois cousins Bone exilés de leur ville à cause de l'ambition démesurée de l'un d'eux, Phoney, se retrouvent perdus à des kilomètres de chez eux) l'histoire prend très vite un tournant inattendu. Séparé de ses cousins par une nuée de sauterelles depuis plusieurs semaines, Fone, le personnage principal, est ensuite poursuivi par des monstres, les rats-garous, déterminés à faire de lui une bonne grosse quiche ! Des créatures auxquels il échappe de justesse grâce à... un dragon ! Il finit par rencontrer Thorn, une belle jeune fille vivant avec sa grand-mère dans une cabane au milieu de la forêt. Et c'est là que les ennuis commencent, l'arrivée de ces trois petits personnages déterrant de dangereux secrets et soulevant de nombreuses questions ; qui est le Seigneur des Criquets ? Pourquoi veut-il tuer Phoney ? Quel lien il y a t-il entre les dragons, que tous croient disparus, et Thorn ? Et enfin, est-ce que Fone Bone lui déclarera son amour ?

Much more deeper than it first looks, the comics offers a very pleasant duality, whether in the story or in the really elaborated background with for example the contrast between the cartoony Walt Kelly's like city guys and the new environment they fall and have to survive in while old conflicts are coming back to the surface. Particularly efficient, the characters' gallery introduces as many funny faces (like the unavoidable Smiley Bone) as hazardous and powerful others (the Lord of the Locust, the huge Rock-Jaw), of a mix of both, like the Big Red Dragon. At last but not least, the beautiful mise-en-scène that gives the impression of looking at a storyboard, or even watching a cartoon ! But one with such a dense plot and suspense (sometimes violent and very emotional, mixing topics as death, betrayal, legacy and war, but always with the little comedy that makes you have fun at the same time) that it can easily be seen as an ancestor of the Harry Potter-like literature, with a heroic-fantasy à la Tolkien touch, particularly at the end.

L'autre point intéressant de la bande-dessinée est sa dualité permanente ; que dire du contraste entre ses trois « gars de la ville » au design cartoon simple, de l'environnement rural, dangereux et très fourni dans lesquels ils tombent, rongé par des conflits qu'une trêve fragile se contente de masquer (pour les amateurs de japanime, pensez à Strange Dawn). Que dire de la galerie de personnages hauts en couleurs tels Rock-Jaw l'immense puma, l'amusant Dragon rouge au regard blasé, l'hilarant Smiley Bone ou le terrifiant Seigneur des Criquets. Et que dire de l'alternance de moments sombres, parfois violents, parfois très émotionnels, et d'un humour tout public, du coup de crayon maîtrisé servant des pages si proches du storyboard qu'on a parfois l'impression de regarder un dessin-animé, et du suspense aussi efficace que celui de la plus tendue des séries fantastiques ! La densité de l'intrigue, abordant des thèmes comme la trahison, la mort, l'héritage et la guerre bien que destiné à un jeune public en font un ancêtre de la littérature Harry Potter à la sauce J.R.R. Tolkien, en particulier vers la fin.

To put it in a nutshell, an excellent piece of art you're sad to see ending, as interesting for the youth as it is for an older audience who can enjoy its every subtleties. Read it in black & white if possible !
Bref, une oeuvre excellente, autant pour les plus petits que pour les autres. La récente réédition en couleurs vous permettra de (re)découvrir – bien que je préfère de loin la version originale !

Jeff Smith's Bone - 9 volumes - Scholastic (colors reedition) / Image Comics
Bone, de Jeff Smith - 9 volumes - Editions Delcourt


http://www.boneville.com/